Voici le parcours fulgurant d’un pilote qui a d’autant plus impressionné que ce pilote était… une femme ! Et cette femme, Hélène Boucher, incarne alors parfaitement dans la période de l’entre-deux-guerres la figure héroïque de l’aviateur et rejoint la constellation des aviatrices françaises de légende : Maryse Bastié, Adrienne Bolland et Maryse Hilsz. L’auteur, René Chambe, a connu l’aviatrice dans les temps de sa gloire et si le lecteur veut savoir l’essence de cette personnalité hors norme, alors, Hélène Boucher, pilote de France est sans aucun doute le lieu de sa célébration. Après avoir interrogé son entourage, sa mère et ses amis et compagnons, que Chambe connaît lui-même de près ou de loin, l’auteur parvient à dresser au-delà du portrait vivant, un parcours ô combien déterminé, tragique, tendu autant vers la gloire que vers la mort.
Continuer à lire « Hélène Boucher, pilote de France (1937) »Étiquette : bibliographie /
Impressions d’acrobatie aérienne par Hélène Boucher (1933)
Tous les ans entre 1909 et 1951, le Grand Palais à Paris accueillait le Salon de l’aviation. En 1933, cette manifestation s’est accompagnée d’un cycle de conférences et de « souvenirs et récits contés » au Petit Palais juste en face de la « volière ». René Chambe, bientôt biographe en 1937 d’Helène Boucher, donnait cette année une conférence intitulée « Les casques de cuir » (12 décembre, avec le même soir René Fonck et Michel Détroyat). Chaque soirée avait son fascicule vendu 2 fr. au profit des œuvres sociales du Ministère de l’Air. Voici le texte de l’intervention d’Hélène Boucher :
Continuer à lire « Impressions d’acrobatie aérienne par Hélène Boucher (1933) »Message d’Hélène Boucher, par René Chambe (1979)
Quelques souvenirs sur Hélène Boucher
Texte prononcé le 30 novembre 1979 lors de l’inauguration d’une exposition sur l’aviatrice au collège et lycée Hélène Boucher de Paris (cours de Vincennes, 20e). René Chambe, biographe d’Hélène Boucher (« Hélène Boucher, pilote de France », Baudinière, 1937), et étant empêché, c’est l’Inspecteur général de l’Instruction publique, Jean Pénard, qui lut le texte.
René Chambe évoque deux choses : la question de l’Idéal – centrale ici – et la relation entre Hélène Boucher et Jean Huber sur la foi du témoignage de Dolly van Dongen. Cependant, les membres des Amis d’Yermenonville n’ont jamais eu confirmation de cette relation par la famille de Léno, ni par son frère notamment. Ce point mérite d’être précisé afin de garder la distance et la prudence nécessaires sur cette question.
L’escadron de Gironde (1935)
Un escadron français de cavalerie face à une escadrille allemande. Le sabre et la lance contre des appareils motorisés de bois et de toile. C’est l’histoire d’un assaut désespéré pour l’honneur, en pleine nuit, entre le 9 et le 10 septembre 1914. Ceci est une histoire vraie, une histoire véritable. René Chambe a compris la force de ce fait d’arme pour en tirer un récit flamboyant. Mais il nous répondrait : ce n’est pas le récit qui est flamboyant, ce sont eux, les cavaliers avec, à leur tête, le lieutenant Gaston de Gironde, magnifique chef, jeune, ardent. Ces pages, ce n’est pas moi qui les ai écrites, ce sont ces héroïques soldats. L’escadron de Gironde demeure, avec son Histoire de l’aviation, son plus grand succès littéraire. C’est, comme il aimait à le présenter, « le petit livre d’un grand fait d’arme ».
Le 9 septembre 1914, en pleine bataille de la Marne, la 5e Division de Cavalerie (DC) du général Cornulier-Lucinière est engagée entre les armées von Kluck et von Bülow qui sont elles-mêmes face aux armées Maunoury et Franchet d’Espèrey. La 5e DC comprend notamment le 16e régiment de Dragons. Celui-ci est porté ce jour à s’engager loin à l’intérieur des lignes allemandes avec pour objectif Soissons en passant par la forêt de Villers-Cotterêt, soit environ une soixantaine de kilomètres derrière le front allemand ! Soissons est un verrou qui servirait à la retraite allemande des deux armées citées. L’escadron du lieutenant Gaston de Gironde est de cette mission, soit une centaine de cavaliers.
Continuer à lire « L’escadron de Gironde (1935) »
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.